Titre : |
Malevil |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Robert Merle, Auteur |
Editeur : |
Gallimard, 2001 |
Collection : |
Folio |
Description : |
636 p. |
ISBN/ISSN : |
2-07-037444-0 |
Note générale : |
Biographie, bibliographie, sélection Ministère de l'Education nationale 3ème
|
Résumé : |
Une guerre atomique dévaste la planète, et dans la France détruite un groupe de survivants s'organise en communauté sédentaire derrière les remparts d'une forteresse. Le groupe arrivera-t-il à surmonter les dangers qui naissent chaque jour de sa situation, de l'indiscipline de ses membres, de leurs différences idéologiques, et surtout des bandes armées qui convoitent leurs réserves et leur "nid crénelé" ? [4ème de couverture]
|
Note de contenu : |
L'une des grandes forces de ce gros roman de plus de six cents pages, c'est de commencer sur le ton de la chronique. Chronnique tenue par Emmanuel, ancien instituteur devenu vigneron émérite et surtout le maître du château de Malevil. Emmanuel nous raconte sa propre vie, dans le ton qui sied aux événements presque intemporels qui rythment les existences dans la province profonde. Pendant près de quatre-vingts pages, le lecteur peut avoir l'impression d'être plongé dans un roman , traditionnel, avec ses personnages bien typés, un peu étrangers encore et pourtant déjà si proches. C'est dire l'habileté de Robert Merle qui attent patiemment que trois chapitres se soient écoulés pour entrer dans le vif sujet. La première phase du roman nous parle de la madeleine de Proust. Cent pages plus loin, le monde qui entourait et devrais-je dire, justifiait la madeleine de Proust, ce monde-là est détruit et les valeurs qui le régissaient n'ont plus cours, balayées par la catstrophe nucléaire qui vient de ravager la planète. On est toujours dans le sud de la France, certes (les protagonistes doivent leur vie au fait qu'ils se trouvaient alors dans une cave à vin), mais surtout on est désormais au milieu de nulle part. On comprendra vite quel sens donné à ce titre de malevil. Le Mal absolu a frappé, et les survivants à ce cataclysme n'ont qu'à bien se tenir. Le roman campgnard, entre Giono et Claude Michelet, tourne au journal et au manuel de survie d'une poignée d'hommes et de femmes. Par l'absurdité et la violence, on n'est jamais très loin non plus du conte philosophique. Robert Merle publie son livre en 1972 et situe alors l'action dans un futur très proche, en 1977. "No future" clamaient justement les punks en cette année-là. Si nous sommes encore de ce monde près d'un quart de siècle après cette date, ce n'est pas une raison pour négliger le caractère de terrifiante anticipation de ce qui doit être considéré comme l'un des rares et de très grands romans de "prospective fiction" français. Robert Briatte - Lire au collège n°54, hiver 1999
|
Nature du document : |
fiction |
Thème de fiction : |
différences/guerre/pouvoir |
Genre : |
science-fiction |
Malevil [texte imprimé] / Robert Merle, Auteur . - Gallimard, 2001 . - 636 p.. - ( Folio) . ISBN : 2-07-037444-0 Biographie, bibliographie, sélection Ministère de l'Education nationale 3ème
Résumé : |
Une guerre atomique dévaste la planète, et dans la France détruite un groupe de survivants s'organise en communauté sédentaire derrière les remparts d'une forteresse. Le groupe arrivera-t-il à surmonter les dangers qui naissent chaque jour de sa situation, de l'indiscipline de ses membres, de leurs différences idéologiques, et surtout des bandes armées qui convoitent leurs réserves et leur "nid crénelé" ? [4ème de couverture]
|
Note de contenu : |
L'une des grandes forces de ce gros roman de plus de six cents pages, c'est de commencer sur le ton de la chronique. Chronnique tenue par Emmanuel, ancien instituteur devenu vigneron émérite et surtout le maître du château de Malevil. Emmanuel nous raconte sa propre vie, dans le ton qui sied aux événements presque intemporels qui rythment les existences dans la province profonde. Pendant près de quatre-vingts pages, le lecteur peut avoir l'impression d'être plongé dans un roman , traditionnel, avec ses personnages bien typés, un peu étrangers encore et pourtant déjà si proches. C'est dire l'habileté de Robert Merle qui attent patiemment que trois chapitres se soient écoulés pour entrer dans le vif sujet. La première phase du roman nous parle de la madeleine de Proust. Cent pages plus loin, le monde qui entourait et devrais-je dire, justifiait la madeleine de Proust, ce monde-là est détruit et les valeurs qui le régissaient n'ont plus cours, balayées par la catstrophe nucléaire qui vient de ravager la planète. On est toujours dans le sud de la France, certes (les protagonistes doivent leur vie au fait qu'ils se trouvaient alors dans une cave à vin), mais surtout on est désormais au milieu de nulle part. On comprendra vite quel sens donné à ce titre de malevil. Le Mal absolu a frappé, et les survivants à ce cataclysme n'ont qu'à bien se tenir. Le roman campgnard, entre Giono et Claude Michelet, tourne au journal et au manuel de survie d'une poignée d'hommes et de femmes. Par l'absurdité et la violence, on n'est jamais très loin non plus du conte philosophique. Robert Merle publie son livre en 1972 et situe alors l'action dans un futur très proche, en 1977. "No future" clamaient justement les punks en cette année-là. Si nous sommes encore de ce monde près d'un quart de siècle après cette date, ce n'est pas une raison pour négliger le caractère de terrifiante anticipation de ce qui doit être considéré comme l'un des rares et de très grands romans de "prospective fiction" français. Robert Briatte - Lire au collège n°54, hiver 1999
|
Nature du document : |
fiction |
Thème de fiction : |
différences/guerre/pouvoir |
Genre : |
science-fiction |
| |